Stratégie 2
Stratégie 2 : Engineering effective discussions
Ce chapitre traite de la manière de produire des discussions, des tâches, des activités qui produiront des “preuves d’apprentissage” (evidence of learning).
Comment savoir ce que l’élève sait ?
- Par des discussions
- Par des questionnements
Bonnes pratiques pour le questionnement
- Il est important que les questions soient posées à des élèves choisis de manière aléatoire. P.ex. tirage de numéros, tirer les noms d’un chapeau…
- Ne pas accepter les mains levées (“no hands up”), sauf si l’élève veut poser une question.
- Ne pas accepter les “je ne sais pas”. Il est possible de soutenir l’élève avec des questions à choix multiples, ou en lui permettant d’interroger d’autres élèves. L’élève questionné doit dans ce cas identifier la bonne réponse et la reformuler.
- Poser d’abord la question, puis ensuite choisir l’élève. Tant que l’élève n’est pas désigné, cela engage toute la classe à réfléchir.
Autres conseils:
- Après avoir posé la question, laisser une pause de plusieurs secondes. Ensuite seulement, désigner l’élève qui répondra (si l’élève est désigné avant, certains ne prêteront aucune attention à la question).
- Après la première réponse, désigner aléatoirement un autre élève, qui doit décider si la réponse était correcte.
- Après les questions-réponses, l’élève suivant doit résumer ce qui a été dit.
Il est important de planifier les questions. Il faut prendre le temps pour une bonne formulation, concise.
Les questions ne sont pas le seul format d’interaction. On peut demander à l’élève de réagir à une affirmation (respond to a statement). Cela peut mener à une discussion.
Différents types d’écoute peuvent être adoptés par l’enseignant:
- Evaluative : veut entendre la réponse juste.
- Interprétative : s’intéresse à ce que pense l’élève.
Sur les “Exit Tickets”: ils doivent donner une information, anonyme, sur les connaissances de l’ensemble de la classe, et doivent aider à la prise de décision.
Il est possible aussi de demander aux élèves de produire des questions. Par exemple, chaque élève doit produire, pour la fin de la leçon, 2 à 3 questions sur la matière du cours.
Questions-seuil (Hinge Questions)
Les “Hinge Questions” permettent à l’enseignant-e de déterminer s’il faut avancer, ou s’il faut revenir sur un point mal compris. Ce sont des questions de diagnostic, pas de discussion.
- Si tous les élèves ont compris : on peut avancer.
- Si la majorité n’a pas compris : revoir le thème.
- Résultat inégal : utiliser la diversité de la classe pour confronter les avis des élèves.
Pour ces “questions-seuil”, il est conseillé de les concevoir au format QCM, avec au minimum 3 réponses possibles.
En résumé, des manières d’appliquer cette stragéie
- Vérifier au moins une fois par leçon ce que chaque étudiant a compris, avec un système permettant à l’ensemble de la classe de répondre.
- Des élèves posent des questions, d’autres élèves répondent.
- Utiliser des “affirmations” plutôt que des questions, pour encourager des réponses approfondies.
- Utiliser des “learning logs”, “exit cards”, ou autre moyen de récolter des réponses des élèves.
- Tester les élèves, observer leurs réponses, et adapter son enseignement.
## Ressources
- Brown & Wragg (1993): Questioning
- Dillon (1988): Questioning and Teaching: A Manual of Practice
- Keeley (2012): Science Formative Assessment
- Osborne (2011): Why assessment matters
- William (2015) Designing Great Hinge Questions